top of page

Cette grossesse est interminable. Moi qui m'attendais à accoucher fin septembre, nous sommes à la dernière semaine du terme et toujours rien. Je n'ai jamais vécu une grossesse à terme, je redoute énormément le déclenchement... Samedi 15 octobre, je désespère. Je me réveille en pleurs face à cette énième journée qui commence sans aucun signe de travail. J'écris une lettre à mon bébé en lui demandant de naître aujourd'hui, ou ce week-end au moins. Nico travaille ensuite jusqu'au vendredi, ce qui veut dire que je dois assurer le quotidien et les allers-retours à vélo pour 4 jours supplémentaires si je n'accouche pas avant le lundi...

 

Dimanche, J. (ma sage-femme) m'envoie un SMS pour demander des nouvelles. Je lui confie que ce n'est pas la grande forme. Physiquement, c'est dur, moralement encore plus. Je veux rencontrer mon bébé. J'ai pu rester assez sereine durant toute la grossesse, et là, je perds pied. Je ne peux empêcher des pensées parasites telles que : « Il peut mourir à chaque minute, comme ça, sans raison ». Aujourd'hui, chaque jour qui passe est pour moi un jour où je risque de le perdre, comme son frère Loan.

 

Elle me propose de passer vendredi 21 octobre, jour du terme, pour une séance de kinésio et un décollement des membranes si le col est favorable. Elle me rassure sur le déclenchement (le gynécologue voulait le faire à J+2, soit le 23 octobre) et me dit que je pourrais repousser jusqu'à J+6 sans problème.

Je suis profondément rassurée par cet appel. Je retrouve l'espoir d'une naissance à la maison. J'attends beaucoup du décollement des membranes, qui pour moi lancera forcément le travail.

Je prends rendez-vous à la maternité pour un contrôle le jour du terme dans la foulée. Cela me rassurera aussi de voir que tout va bien.

 

Lundi 17, J. m'appelle pour me dire que finalement, elle ne pourra pas venir vendredi. Immense déception. De nouveau la peur du déclenchement, l'impatience... Tout est revenu d'un coup avant que j'entende : « Mais je peux passer aujourd'hui ».

Elle passera donc dans l'après-midi. On commence par le décollement des membranes. Je suis surexcitée et pleine d'espoir. Elle m'annonce un col ouvert à 2, encore un peu postérieur, une tête qui appuie bien. « Ton bébé est prêt, ton col est hyper favorable ! » Joie, bonheur... Elle me fait le décollement, un peu douloureux, mais J. est très douce, prévenante. Elle me dit de me concentrer sur mon souffle et c'était déjà fini.

Ensuite, nous enchaînons sur la séance de kinésiologie. Ce qui ressort, c'est un blocage le jour de ma naissance. Cela ne me parle absolument pas. Je n'ai (évidemment) pas de souvenirs, et ma mère ne m'a jamais parlé d'un quelconque événement traumatique, si ce n'est qu'on lui aurait dit d'attendre un peu trop longtemps avant de pousser et que j'étais née bleue.

Nous finissons la séance, et je dois répéter 6 fois par jour le mantra : « Je suis puissante, je suis extrêmement sereine, je suis légère ».

 

J'ai eu mes premières contractions douloureuses tout de suite après le décollement. Je suis persuadée que je vais accoucher dans les heures qui suivent. Même mon cerveau essaie de calmer mes espoirs : « Ça ne fonctionne pas toujours... »

 

Je vais avoir des contractions tout l'après-midi, la soirée... de façon très légère et anarchique. À 21h, les contractions deviennent un peu plus fortes et un peu plus régulières, mais à minuit, absolument plus rien... Petit coup au moral. J'essaie de rester confiante. Les phrases à répéter m'aident.

Maintenant, nous sommes persuadés que j'irai au-delà du terme avec Nico. Nous en rions, un peu jaune, mais ça permet de faire passer la pilule.

 

Jeudi 20 octobre, 5h du matin : j'ai encore passé une très mauvaise nuit. J'ai mal partout, je ne contracte pas du tout depuis lundi, je suis fatiguée. Je décide de ne pas envoyer mes filles à l'école aujourd'hui. Je n'ai pas la force de me lever, de prendre le vélo... Et puis, c'est mon anniversaire aujourd'hui ! Nico sera là demain, il les amènera pour le dernier jour avant les vacances. J'éteins mon réveil qui aurait normalement dû sonner à 6h30.

 

6h25 : je sens clairement un « ploc » et du liquide qui coule. Je me lève d'un bond et je cours aux toilettes en priant pour que ce ne soit pas du sang. Nico est déjà parti au travail, il commençait à 6h.

Une fois aux toilettes, aucun doute : je perds les eaux. Le liquide est clair et abondant, ça ne fait que couler. J’attrape mon téléphone pour appeler Nico, mais pas de réponse. J'envoie un message à mes doulamies pour leur annoncer la nouvelle, un message à ma mère pour qu'elle se prépare. Nico me rappelle, sa voix en panique, sa plus grande peur étant de rater la naissance. Je lui dis de ne pas paniquer, que j'ai perdu les eaux, mais que les contractions sont encore très légères et irrégulières, qu'il a le temps de revenir tranquillement (il a 1h de route).

 

Il faut maintenant que je prépare la tente rouge attenante à notre chambre, mais ça coule en continu... J'enfile une couche achetée pour le post-partum, fais mon lit, allume les chauffages, les lumières... Au bout de 10 minutes, ça coule le long de ma jambe. Bon, j'enfile une nouvelle couche, qui durera encore moins longtemps... Je décide de mettre des serviettes au sol entre la tente rouge et la salle de bain, et je reste dans la tente rouge en attendant que Nico revienne. Ici, le sol est protégé.

 

Ma mère m'appelle dans la foulée. Elle me dit que si il y avait un jour où il ne fallait pas que j'accouche, c'était celui-là : le seul où elle n'était pas disponible ! Ma mère devait être présente pour garder les filles. Elles ne souhaitaient pas assister à la naissance, et moi non plus d'ailleurs. J'avais besoin de savoir que quelqu'un était là pour elles au cas où je devais partir à la maternité pour X raisons.

J'ai un moment de stress, puis je me dis que j'ai tellement attendu cette naissance que peu importe : on gérera ! Elle me dit qu'elle va voir ce qu'elle peut faire...


Elle me rappellera vers 7h pour me dire que c'est bon, elle a géré la situation et se prépare à venir. Ma mère, cette héroïne, qui en une demi-heure a réorganisé toute sa journée prévue à l'école... Elle arrivera vers 8h45 chez nous.
 

Nico est arrivé vers 7h30. Il entre en "panique" dans la tente rouge et me voit nue sous mon plaid en train de faire des 8 sur mon ballon. "Ça va ????". Je le rassure, tout va bien. Les contractions sont encore loin d'être régulières et encore moins intenses. Je lui demande de remplir tout ce qu'il peut en eau, car il y a des travaux dans la rue et nous n'aurons plus d'eau de 8h à 12h. Ça tombe mal, ah ah ! Moi qui voulais profiter d'une douche chaude...

Le fait de ne pas avoir d'eau m'angoisse beaucoup, pour l'aspect hygiène (se laver les mains...) et le confort (l'eau chaude)...

Il s'active et remplit tout ce qu'il peut. À défaut de pouvoir se détendre sous l'eau chaude, nous pourrons au moins nous laver les mains sans soucis.

Il met des dessins animés pour les filles en attendant que ma mère arrive.

 

Vers 8h30, il me demande si je veux manger, si j'ai besoin de quelque chose. J'ai faim, mais j'ai peur que l'intensité des contractions à venir me fasse vomir. Je décline sa proposition de me préparer un petit déjeuner. Finalement, vers 9h, je change d'avis. Manger me fait beaucoup de bien !

 

Les minutes passent, je suis à l'affût de chaque contraction, je chronomètre, j'essaie de mesurer l'intensité, j'écoute le cœur au foetoscope à peu près toutes les demie-heures (je le faisais au feeling sans respecter un temps précis). Je suis impatiente. Surexcitée...
 

Nico vient me tenir compagnie et cela me rend encore plus impatiente. J'ai tellement hâte de rencontrer en chair et en os notre bébé. Je dis à Nico d'aller se reposer dans la chambre. La journée risque d'être longue, et il est levé depuis 3h du matin. Je vais essayer moi aussi de dormir un peu dans la tente rouge. Une fois allongée et "détendue", les contractions s'intensifient légèrement : impossible de trouver le sommeil, je suis tellement heureuse...

Au bout d'une petite heure, Nico revient me voir. Je me lève, et de nouveau les contractions se font moins sentir. Je m'ennuie, je trouve le temps long, et je n'arrive pas à décrocher mon mental.

 

Je lui propose donc de regarder les derniers épisodes de « House of the Dragon », on en a 2 à voir ! Au moins, ça m'occupera l'esprit. On commence le premier épisode et les contractions reviennent. J'arrête volontairement de les chronométrer, car chaque fois que je le fais, tout semble ralentir ! Mais je les sens. Je commence même à souffler doucement lors de chacune d'entre elles. Je me mets sur le ballon, je bouge le bassin... Le liquide continue à couler abondamment.

 

Fin du premier épisode, on lance le deuxième, même si mes souffles deviennent de plus en plus longs et nécessitent de la concentration à chaque contraction. Je ne suis plus du tout attentive à l'épisode, et je vois que Nico m'observe attentivement de son côté. Au bout d'une demi-heure, il me demande si on continue. J'entends ma mère et les filles partir, donc je lui dis que je vais en profiter pour bouger un peu et monter à l'étage. J'enfile une combinaison et je mets carrément une alèse dedans. C'est absolument inconfortable, mais c'est le seul moyen de monter sans couler partout. Je passe l'aspirateur à l'étage. Ça me fait bouger, m'occupe, et savoir la maison propre me soulage d'un poids (je suis légèrement maniaque, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué dans les récits précédents...).

 

On redescend ensuite. Les contractions sont maintenant clairement régulières et chacune se fait sentir. Je dis à Nico d'aller manger maintenant, avant que les choses ne deviennent sérieuses. Pour ma part, je n'ai absolument pas faim, mais je bois régulièrement.

J'entends les filles et ma mère qui reviennent. Elle a acheté mon gâteau d'anniversaire et d'autres gourmandises...

 

J'essaie de rester debout et de bouger, mais la douleur commence à être trop forte et je n'arrive plus à bouger au sommet de la contraction. Nico revient et me voit le visage crispé de douleur, alors que je souffle intensément. Je vois à son regard ému ce que j'ai moi-même compris : "Ça y est, c'est lancé pour de vrai". Je me retiens de pleurer et reste concentrée sur ma respiration.

 

À partir de là, chaque contraction est plus intense que la précédente. Entre deux contractions, je dis à Nico : « Je ne comprends pas, j'ai vraiment très mal, mais je ne suis pas encore en phase de désespérance, je le sais. Ce qui veut dire que ça sera encore plus fort ensuite ».
#Déformation professionnelle !

Je m'adosse sur le ballon et bouge le bassin. Je souffle fort. Je me mets à quatre pattes, mais j'ai trop mal, alors je me remets adossée sur le ballon. Puis je dis à Nico : « Cette position me soulage, mais pour aider bébé à s'engager, je dois me mettre en avant. Or là, je suis en arrière, ça ne va pas ». Mais dès que je me remets à quatre pattes, j'ai extrêmement mal. Je décide donc d'alterner les deux positions : une qui me soulage et l'autre qui est censée aider bébé à avancer.

Rapidement, je n'alterne plus et garde la position qui me fait le moins mal. Je n'arrive plus du tout à bouger pendant la contraction.

En l'espace de 15 minutes, je passe de fortes contractions et de la plaisanterie entre deux à « je ne rigole plus du tout », « achève-moi maintenant », « je n'y arriverai jamais, c'est sûr », « non, vraiment, j'en peux plus là ». Je compare mes sensations à celles ressenties lors de la naissance d'E. et j'attends avec impatience de ressentir le soulagement et la puissance des poussées.

Je serre fort Nico à chaque vague... Puis la position sur le dos (toujours adossée au ballon) devient insupportable, et je me mets à genoux ou à quatre pattes sur le ballon.

Je gémit, je pleure sans larmes... Je répète en boucle : « J'en peux plus ». J'ai de vraies pauses entre chaque contraction où je ne ressens absolument plus rien, et dès que je sens la vague monter, mon visage se crispe et j'attrape Nico.

 

Il est 14h. J'entends ma mère à travers la porte nous dire qu'elles sortent, car cela semble devenir intense et inquiète les filles. Nico lui dit qu'elle fait bien et qu'en effet, ça devient difficile.

Dès que j'entends la porte du garage se fermer, je crie ma douleur. Sachant les filles hors de la maison, je ne me retiens plus du tout et hurle littéralement.

Nico ne me lâche pas. Il m'encourage, me tient, me serre...

Je commence à sentir les poussées, mais ce n'est absolument pas la même sensation que dans mes souvenirs et cela me trouble. Pour E., dès que les poussées avaient commencé, je n'avais plus mal, plus aucune douleur de contraction, seulement la puissance de la poussée.

 

Là, je sens bien que ça pousse, mais j'ai toujours la douleur bien présente à chaque contraction. Ça me désespère, je me dis que c'est forcément un signe que ça va encore être long. Je perds pied, totalement. Puis Nico me dit qu'il y a du sang, il me demande calmement si je peux regarder et vérifier que c'est ok. Je regarde et lui dis que tout va bien, que c'est le signe que le col s'est effacé. Cela me rebooste : finalement, j'arrive au bout !

 

J'avais prévu de filmer l'expulsion, le trépied était installé avec le téléphone dessus, je dis donc à Nico de lancer la vidéo. Malheureusement, 10 minutes plus tard, la vidéo s'arrête faute de place sur mon téléphone. J'essaie de supprimer des fichiers, mais j'ai beaucoup trop mal et n'arrive plus à réfléchir, alors j'abandonne. (Nico, lui, s'en fout clairement, il sait que la naissance est imminente et il est concentré là-dessus).

 

Je hurle à chaque contraction, grogne, rugis. Je mets mes doigts dans mon vagin pour voir si je sens quelque chose, et au loin, je sens effectivement sa tête. Je le dis à Nico. À ce moment-là, je ne suis même plus heureuse, j'ai BESOIN que ça se termine. J'ai l'impression de mourir de douleur. Je pousse. Certes, mon corps pousse naturellement, mais beaucoup moins fort que pour E. Alors je pousse volontairement et de façon consciente. Je ne me laisse plus guider, mais je veux forcer cette naissance. Je pense même à appeler les pompiers pendant 5 secondes juste pour avoir la péridurale. Je change d'avis car je me dis que de toute façon, si les pompiers arrivaient, ce serait trop tard pour m'amener à la maternité et poser la péridurale.
 

Il faut qu'il sorte, c'est tout, c'est le seul moyen d'arrêter ma souffrance.

Je m'agrippe à Nico de toutes mes forces, je lui demande de me serrer, de me contenir. Ça m'aide à ne pas me sentir brisée par l'intensité.

Puis ça pousse vraiment fort et je sens la tête progresser. J'ai les genoux au sol et je me mets à quatre pattes en avant, les bras sur le dos de Nico qui est lui-même à genoux, la tête baissée pour observer la progression de bébé. Il me dit que ça y est, il voit la tête. Je rugis de toutes mes forces et O. naît dans les mains de son père. Je me remets à genoux, complètement hébétée par la douleur et l'intensité. Nico me tend notre bébé, je lui dis que je ne peux pas, j'ai trop mal. Je lui demande de le poser. Il le pose devant moi. O. a pleuré à la seconde où il est né. Ce premier cri, j'en ai rêvé, je l'appréhendais.

 

J'avais tellement peur de ne jamais l'entendre, comme son frère Loan. Mais il a crié, tout de suite, comme pour me dire « c'est bon, je suis en vie ». À partir de là, toutes mes peurs se sont envolées.

 

Nico est allé chercher son bonnet et des serviettes chaudes (oui, comme dans les films XD) pour l'envelopper. Je m'allonge difficilement à côté d'O. et lui prends la main. Il est calme, les yeux fermés. Je l'admire, je n'en reviens pas. Nico m'aide ensuite à mieux m'allonger et pose O. sur moi. J'essaie de le mettre au sein, mais il tète sa main à la place.

Les contractions continuent, même si bien sûr elles sont beaucoup moins intenses. J'ai hâte que le placenta sorte pour que tout s'arrête enfin, je suis épuisée, vidée.

J'essaie de pousser, mais rien. Je me remets même à genoux pour aider le placenta à tomber, mais toujours rien. Je me rallonge et tire doucement sur le cordon, puis je sens le placenta dans mon vagin. Alors je tire, mais ça glisse ! Je demande à Nico de m'aider, de se laisser guider par ma pression, mais d'y mettre la force que moi je n'ai plus. On tire (toujours très doucement) ensemble et le placenta sort. Il le met entre mes jambes dans une bassine et nous restons là à savourer ces instants magiques.

À 15h30, ma mère et les filles arrivent.

Nico sort les retrouver dans le garage pour leur annoncer la nouvelle. Elles ne s'attendaient pas du tout à ce que le bébé soit déjà né. Les filles viennent le voir rapidement, elles lui touchent la main... Ma mère m'apprend qu'à l'heure de la naissance d'O., elles étaient au cimetière.
Elles y ont déposé des fleurs sur la tombe de Loan.

Je lui en suis tellement reconnaissante. Pendant que je poussais mon deuxième fils vers son premier souffle, elle honorait mon premier.

 

Je reste allongée avec O. sur ma poitrine encore une petite demi-heure, puis je demande à Nico de le prendre (ainsi que le placenta toujours accroché à lui) pour que j'aille sous la douche. J'ai du sang partout, l'odeur de ma transpiration me dérange, j'ai un grand besoin de me délasser. Nico va s'allonger dans notre lit après s'être mis torse nu afin de continuer le peau à peau avec notre fils. Pour ma part, j'éprouve de grandes difficultés à me lever, une douleur m'en empêche. Je reste donc courbée, pliée en deux, et j'avance à petits pas vers la douche, heureusement toute proche.

Cela me fait un bien immense. Je suis assise dans ma douche et je réalise : mon nouveau-né est dans la pièce d'à côté à même pas 2 mètres. Je suis chez moi, je me sens si libre. Je regarde mon ventre désormais flasque et je remercie mon corps d'avoir donné la vie après avoir porté la mort.

Si la sortie de la douche est périlleuse, m'habiller (enfin, enfiler mon pyjama) l'est d'autant plus, mais je finis par y arriver. Je rejoins doucement Nico et O. dans le lit, je m'installe confortablement et je reprends mon fils contre ma peau. On en profite pour couper le cordon, 3h après la naissance, il est désormais tout blanc !

 

Tout se passe de façon si simple, c'est un pur bonheur. Nico m'apporte mon plateau repas avec mon gâteau d'anniversaire, du Doliprane et du Spasfon, et nous nous extasions devant tant de simplicité et de joie.


Notre sage-femme passera à J3 (le matin même où le cordon tombait !) pour le test de Guthrie (après nous avoir apporté le carnet de santé à J1). Notre médecin de famille passera lui à J2 pour l'examen de santé à la maison, sans que nous ayons à quitter notre doux cocon.

O. est né à 41 SA, il pesait 4kg pour 54cm.

Le mois d'or qui a suivi était dans la continuité de la naissance. Je suis restée en bas, dans ma chambre, pendant 2 semaines sans jamais remonter une seule fois. Nico m'apportait tous les repas au lit. Il prenait O. pour que je puisse manger, prendre ma douche, puis je le reprenais sur moi. Nous sommes restés en peau à peau total 24 heures, mais nous ne nous sommes pas quittés plus de 20 minutes pendant 1 mois !
J'ai quitté exceptionnellement mon lit lorsque nous sommes allés brûler le placenta dehors (dans notre barbecue XD).

Au bout de 2 semaines, j'ai repris peu à peu ma place dans la maison, même si je passais encore tous les après-midis à dormir avec mon fils dans notre chambre.

Puis, au bout d'1 mois, Nico a repris le travail et le rythme s'est intensifié sans pour autant me laisser un goût amer : la douceur de ce premier mois m'a permis de me remettre physiquement, de partir avec un excellent capital sommeil (je dormais quasi la totalité du temps où O. dormait aussi !).

Fun fact : mon aînée a elle aussi écrit le "récit de naissance" de son frère et l'a lu en classe ! Elue meilleure ambassadrice de l'ANA !

bottom of page